Nantes : côté aéroports, Nantes Atlantique et Notre-Dame-des-Landes
La ville de Nantes, préfecture de la Loire-Atlantique (303 382 habitants, Insee 2015), est la métropole principale du Grand Ouest qui compte 600 000 habitants. Afin de desservir cette population croissante, les élus ont décidé en 1974 de construire un second aéroport sur la commune de Notre-Dame-des-Landes (2 098 habitants, Insee 2015), située à 28 km de Nantes. Le 17 janvier 2018, le Gouvernement français a renoncé à cette infrastructure. Focus historique avec l'équipe de votre agence CENTURY 21 Talensac.
NANTES ET L'AÉROPORT NANTES-ATLANTIQUE
L'aéroport Nantes-Atlantique a été construit sur d'anciens terrains militaires en 1928, avec une première piste bétonnée en 1939. C'est en 1951 qu'eurent lieu les premiers vols d'essais et vols commerciaux. Afin d'accompagner ce développement, lié notamment au tourisme, les pistes furent rallongées et l'aéroport rebaptisé Aéroport International Château-Bougon (du nom de la commune sur laquelle il se trouve). En 1988, il prend le nom de Nantes-Atlantique.
À partir de 2011, la concession de l'aéroport est confiée à la société Aéroport du Grand Ouest qui réunit Vinci, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Nantes et de Saint-Nazaire et ETPO (Entreprise de Travaux Publics de l'Ouest). Aéroport du Grand Ouest est aussi concessionnaire - pour une durée de 55 ans - de la construction et de l'exploitation de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL).
Nantes-Atlantique a été lauréat du trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen et a accueilli plus de 5 millions de passagers en 2017 soit la plus forte progression de tous les aéroports régionaux. Selon certains, il arrive à saturation (d'où la construction d'un plus grand aéroport au nord-ouest de Nantes) ; pour d'autres, Nantes-Atlantique est à peine à un tiers de ses capacités avec 50 000 mouvements d'avions. En effet, l'aéroport de Genève - d'une taille équivalente à celui de Nantes-Atlantique - reçoit 180 000 mouvements d'avions.
NANTES ET L'AÉROPORT DE NOTRE-DAME-DES-LANDES
C'est dans les années 60 que le projet d'un nouvel aéroport voit le jour. Nantes, Saint-Nazaire et la façade atlantique se développent et le nombre d'habitants comme de touristes ne cessent d'augmenter. C'est l'époque de la banalisation de l'utilisation de l'avion, en tourisme comme en affaire. En 1970, le Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire choisit Notre-Dame-des-Landes pour accueillir le futur aéroport. C'est ainsi qu'en 1974 est créée une Zone d'Aménagement Différée (ZAD) de 1 225 hectares sur lesquels le Conseil Général de Loire-Atlantique a un droit de préemption. Les habitants contestent ce projet.
La crise pétrolière le fait oublier jusqu'en 2000 lorsque le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault et le Premier Ministre Lionel Jospin relancent le projet. En 2008, l'aéroport est déclaré d'utilité publique. C'est alors que des opposants à la construction de ce nouvel équipement s'installent sur le site et l'appellent la Zone à Défendre (ZAD). Entre temps, en 2000, le groupe Vinci avait obtenu la concession pour la construction et la gestion du futur aéroport.
NANTES ET LA FIN DU PROJET DE L'AÉROPORT DU GRAND OUEST (NDDL)
Le 17 janvier 2018, le Premier Ministre Édouard Philippe a annoncé que "les conditions n'étaient pas réunies" pour construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et, qu'en conséquence, l'aéroport de Nantes-Atlantique serait rénové pour accueillir les futurs passagers. La piste sera rallongée ce qui devrait "permettre de réduire les nuisances sonores". Enfin, l'aéroport de Rennes Saint-Jacques sera agrandi pour mieux "répartir le trafic aérien du Grand Ouest". Quant aux zadistes, installés pour certains depuis dix ans, ils devront avoir quitté la ZAD avant le printemps 2018.
Pour les "anti-aéroport", c'est une victoire à la fois politique et écologique. Ils se réjouissent que cette zone ne soit pas construite.
Pour les "pro-aéroport", c'est un déni de démocratie et de justice. En effet, les habitants ont voté "oui" à la construction de l'aéroport et les recours contre la déclaration d'utilité publique ont été rejetés par deux fois devant le Conseil d'État (2009 et 2010). Quant aux arrêtés de construction "pris au titre de la loi sur l’eau et des espèces protégées", ils ont été validés par la justice administrative (2015 et 2016).
La question est tranchée, les esprits bientôt apaisés.
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